Nos missions

Au-delà de son rôle fédérateur, l’objet social de l’association LUDO peut se résumer en cinq grands objectifs majeurs :

Rapprocher les gens en favorisant la pratique ludique.

Le jeu de qualité est pour nous un outil merveilleux parce qu’il permet de rapprocher les êtres humains, ceci notamment au sein des associations, groupes d’amis, des couples, et plus encore des familles (outil essentiel de parentalité). Le travail des ludocentres est notamment de réapprendre cette pratique familiale fondamentale en aidant parents et enfants à jouer ensemble.

Mettre à disposition de tous, des jeux et des jouets de qualité.

Jouer est un droit fondamental et universel de l’enfant comme de l’adulte (droit aux loisirs). Il doit pouvoir être accessible à tous, sans distinction d’âge, de sexe, de condition sociale ou d’origine ethnique. Seuls des ludocentres suffisamment nombreux et soutenus peuvent garantir ce droit. De plus, en définissant des normes qualitatives, d’accueil, d’écoute, d’éthique, de sélection et de choix des jeux, les ludothécaires formés tentent de créer un climat propice à l’éducation au jeu et par le jeu.

Mener, faciliter et encourager une réflexion critique sur le jeu afin d’améliorer l’éducation ludique de tout un chacun.

Ici encore plusieurs échelons sont présents :

  • Il s’agit d’abord de développer un champ de recherche en « sciences et techniques du jeu » décloisonné et non réservé exclusivement aux jeux multimédia
  • Il s’agit ensuite de former les professionnels des domaines pédagogique, socio-éducatif et paramédical à la création de jeux (game design) et à leur utilisation adéquate (mise en jeux); mais également de former aux métiers du jeu en général et notamment au métier de ludothécaire. Ces activités méritent des études (et des diplômes) spécifiques d’un bon niveau. Ces trente dernières années, quatre centres d’études universitaires (niveaux Bac + 3 à +5) ont vu le jour en France. Par des formations continuées abordables, LUDO asbl tente, dans la mesure de ses moyens, de fournir le bagage minimum requis aux ludothécaires et autres « metteurs en jeux » afin de leur permettre d’offrir un service de qualité professionnelle (bien que plus de 50 % des ludothécaires soient encore bénévoles en Fédération Wallonie-Bruxelles). Une première année diplômante en « sciences et techniques du jeu » a vu le jour en Belgique en 2013 (niveau Bac+ 4) en partenariat avec l’asbl LUDO.
  • Il s’agit encore d’éduquer au jeu (choix, qualité, réflexion, éthique, etc) les parents et les enfants qui viennent emprunter des jeux ou jouer en ludothèque.
  • Il s’agit enfin de conscientiser le grand public aux enjeux du jeu, bref l’éduquer aux loisirs, par des analyses et études largement diffusées qui dépassent la superficialité actuellement souvent rencontrée dans les revues spécialisées comme sur internet.

Éduquer par le jeu et œuvrer pour la reconnaissance du jeu comme activité culturelle à part entière.

Enfin, éduquer au jeu ne suffit pas, encore faut-il à la fois reconnaître le caractère culturel du jeu de qualité en général et la spécificité de la création ludique. Il s’agit de valoriser les auteurs de jeux comme artistes à part entière et circonscrire un cadre favorable à une utilisation adéquate du jeu à des fins plus précises qu’elles soient pédagogiques, thérapeutiques ou autres.

Conscientiser et encourager les comportements favorables au développement durable.

Les ludothèques, clubs de jeux, musées du jeu et du jouet,…, s’inscrivent par excellence dans une logique de réflexion et d’action face à la société de consommation, notamment aux inéquités et dangers environnementaux que représentent ses accents commerciaux.

Dans ce cadre nous réalisons, éditons et diffusons des analyses et études d’éducation permanente
axées sur la réflexion autour du « vivre ensemble » dans un souci d’égalité et de justice sociale. Il s’agit en effet d’optimiser l’utilisation des jeux pour favoriser :

1 – La cohésion, l’inclusion et les interactions sociales

L’hétérogénéité des publics est une chance mais également un défi. Certains d’entre eux apparaissent fragilisés ou marginalisés socialement, culturellement. Le(s) jeu(x) comme outil(s) d’interculturalité, de cohésion sociale et/ou de groupe doivent être pensés et adaptés, et de même leur animation. NB. En 2014, nous avons volontairement évité les déficiences et handicaps pour nous concentrer sur les aspects sociaux et culturels de l’inclusion.

2  – La lutte contre les stigmatisations et les stéréotypes

Représentations et préjugés deviennent dangereux lorsqu’ils sont véhiculés sous formes de stéréotypes. Les jeux et jouets permettent de déconstruire ces stéréotypes précisément parce qu’ils sont par excellence des objets éducatifs stéréotypés. Les utiliser de manière insouciante peut au contraire entretenir les confusions et les constructions identitaires stéréotypées jusqu’à provoquer des stigmatisations potentiellement lourdes de conséquences.

3 – La protection de l’environnement, l’éthique ; limiter le consumérisme

Encourager les prêts, services aux collectivités, les sélections de jeux et jouets aux bons rapports qualité/prix, les bourses d’échanges, les jeux traditionnels et jeux sans jouets, sont différents comportements éco-responsables. Ces démarches méritent d’être accompagnées. Avoir un œil sur les filières de production équitables également . Enfin, animés de manière adéquate, de nombreux jeux thématisés peuvent servir d’éveil à la protection de l’environnement.

4 –  La ludification adéquate du quotidien (règles – autonomie – citoyenneté)

Le(s) jeu(x) s’immiscent de plus en plus dans notre quotidien. La compréhension de ce phénomène récent mais omniprésent, de ses différentes formes et de leurs effets (positifs et négatifs) potentiels sont encore trop peu étudiés. Ils touchent notamment à nos règles de vie et nos manières d’être ensemble. Les avatars de l’attitude ludique ont une dimension politique et sociale.

5 –  Prévention à la santé : ludothérapie et addictions

Le jeu nous construit (psychologie du développement) nous entretient et, au besoin, nous répare.

La ludothérapie, l’utilisation optimale des jeux en santé mentale et corporelle ne s’improvise pas ; par ailleurs, le(s) jeux peuvent avoir des effets pervers qu’il convient de prévenir. Les jeux d’argent et les jeux vidéo , notamment, connaissent des dérives addictives. D’autres jeux contrefaits de mauvaise qualité sont tout simplement dangereux et/ou inopportuns pour certains publics. NB. En 2014 nous avons centré les analyses dans cette thématique sur le versant positif du jeu en matière de santé.

6 – Actualité, critiques de presse

Ce thème ouvert, « hors thématiques précises », nous permet de rebondir ponctuellement sur l’actualité et ainsi interpeler nos publics avec d’autant plus d’acuité notamment dans un souci d’éducation permanente, d’éducation aux loisirs et de promotion culturelle du jeu.