LUDO asbl est une association de promotion culturelle du jeu

E lle est reconnue (1986) puis conventionnée (2009) en éducation permanente par le Ministère de la Culture de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Dans ce cadre, elle fédère depuis 1982 un maximum de ludocentres francophones belges tels les ludothèques (association des ludothèques francophones belges depuis 1982), clubs de jeux, musées du jeu et du jouet et autres associations ludiques non commerciales ainsi que toute personne intéressée par son objet social.

Au-delà de son rôle fédérateur, l’objet social de l’association LUDO peut se résumer en cinq grands objectifs majeurs :

Rapprocher les gens en favorisant la pratique ludique.

Le jeu de qualité est pour nous un outil merveilleux parce qu’il permet de rapprocher les êtres humains, ceci notamment au sein des associations, groupes d’amis, des couples, et plus encore des familles (outil essentiel de parentalité). Le travail des ludocentres est notamment de réapprendre cette pratique familiale fondamentale en aidant parents et enfants à jouer ensemble.

Mettre à disposition de tous, des jeux et des jouets de qualité.

Jouer est un droit fondamental et universel de l’enfant comme de l’adulte (droit aux loisirs). Il doit pouvoir être accessible à tous, sans distinction d’âge, de sexe, de condition sociale ou d’origine ethnique. Seuls des ludocentres suffisamment nombreux et soutenus peuvent garantir ce droit. De plus, en définissant des normes qualitatives, d’accueil, d’écoute, d’éthique, de sélection et de choix des jeux, les ludothécaires formés tentent de créer un climat propice à l’éducation au jeu et par le jeu.

Mener, faciliter et encourager une réflexion critique sur le jeu afin d’améliorer l’éducation ludique de tout un chacun.

Ici encore plusieurs échelons sont présents :

  • Il s’agit d’abord de développer un champ de recherche en « sciences et techniques du jeu » décloisonné et non réservé exclusivement aux jeux multimédia.
  • Il s’agit ensuite de former les professionnels des domaines pédagogique, socio-éducatif et paramédical à la création de jeux (game design) et à leur utilisation adéquate (mise en jeux); mais également de former aux métiers du jeu en général et notamment au métier de ludothécaire. Ces activités méritent des études (et des diplômes) spécifiques d’un bon niveau. Ces trente dernières années, quatre centres d’études universitaires (niveaux Bac + 3 à +5) ont vu le jour en France. Par des formations continuées abordables, LUDO asbl tente, dans la mesure de ses moyens, de fournir le bagage minimum requis aux ludothécaires et autres « metteurs en jeux » afin de leur permettre d’offrir un service de qualité professionnelle (bien que plus de 50 % des ludothécaires soient encore bénévoles en Fédération Wallonie-Bruxelles). Une première année diplômante en « sciences et techniques du jeu » a vu le jour en Belgique en 2013 (niveau Bac+ 4) en partenariat avec l’asbl LUDO.
  • Il s’agit encore d’éduquer au jeu (choix, qualité, réflexion, éthique, etc) les parents et les enfants qui viennent emprunter des jeux ou jouer en ludothèque.
  • Il s’agit enfin de conscientiser le grand public aux enjeux du jeu, bref l’éduquer aux loisirs, par des analyses et études largement diffusées qui dépassent la superficialité actuellement souvent rencontrée dans les revues spécialisées comme sur internet.

 

Eduquer par le jeu et oeuvrer pour la reconnaissance du jeu comme activité culturelle à part entière.

Enfin, éduquer au jeu ne suffit pas, encore faut-il à la fois reconnaître le caractère culturel du jeu de qualité en général et la spécificité de la création ludique. Il s’agit de valoriser les auteurs de jeux comme artistes à part entière et circonscrire un cadre favorable à une utilisation adéquate du jeu à des fins plus précises qu’elles soient pédagogiques, thérapeutiques ou autres.

Conscientiser et encourager les comportements favorables au développement durable.

Les ludothèques, clubs de jeux, musées du jeu et du jouet,…, s’inscrivent par excellence dans une logique de réflexion et d’action face à la société de consommation, notamment aux inéquités et dangers environnementaux que représentent ses accents commerciaux.

Dans ce cadre nous réalisons, éditons et diffusons des analyses et études d’éducation permanente
axées sur la réflexion autour du « vivre ensemble » dans un souci d’égalité et de justice sociale. Il s’agit en effet d’optimiser l’utilisation des jeux pour favoriser :

 

1 La cohésion, l’inclusion et les interactions sociales

L’hétérogénéité des publics est une chance mais également un défi. Certains d’entre eux apparaissent fragilisés ou marginalisés socialement, culturellement. Le(s) jeu(x) comme outil(s) d’interculturalité, de cohésion sociale et/ou de groupe doivent être pensés et adaptés, et de même leur animation. NB. En 2014, nous avons volontairement évité les déficiences et handicaps pour nous concentrer sur les aspects sociaux et culturels de l’inclusion.

 

2 La lutte contre les stigmatisations et les stéréotypes

Représentations et préjugés deviennent dangereux lorsqu’ils sont véhiculés sous formes de stéréotypes. Les jeux et jouets permettent de déconstruire ces stéréotypes précisément parce qu’ils sont par excellence des objets éducatifs stéréotypés. Les utiliser de manière insouciante peut au contraire entretenir les confusions et les constructions identitaires stéréotypées jusqu’à provoquer des stigmatisations potentiellement lourdes de conséquences. NB. En 2014, nous nous sommes centrés sur les stéréotypes de genre .

 

3 La protection de l’environnement, l’éthique ; limiter le consumérisme

Encourager les prêts, services aux collectivités, les sélections de jeux et jouets aux bons rapports qualité/prix, les bourses d’échanges, les jeux traditionnels et jeux sans jouets, sont différents comportements éco-responsables. Ces démarches méritent d’être accompagnées. Avoir un œil sur les filières de production équitables également . Enfin, animés de manière adéquate, de nombreux jeux thématisés peuvent servir d’éveil à la protection de l’environnement.

 

4 La ludification adéquate du quotidien (règles – autonomie – citoyenneté)

Le(s) jeu(x) s’immiscent de plus en plus dans notre quotidien. La compréhension de ce phénomène récent mais omniprésent, de ses différentes formes et de leurs effets (positifs et négatifs) potentiels sont encore trop peu étudiés. Ils touchent notamment à nos règles de vie et nos manières d’être ensemble. Les avatars de l’attitude ludique ont une dimension politique et sociale.

 

5 Prévention à la santé : ludothérapie et addictions

Le jeu nous construit (psychologie du développement) nous entretient et, au besoin, nous répare.

La ludothérapie, l’utilisation optimale des jeux en santé mentale et corporelle ne s’improvise pas ; par ailleurs, le(s) jeux peuvent avoir des effets pervers qu’il convient de prévenir. Les jeux d’argent et les jeux vidéo , notamment, connaissent des dérives addictives. D’autres jeux contrefaits de mauvaise qualité sont tout simplement dangereux et/ou inopportuns pour certains publics. NB. En 2014 nous avons centré les analyses dans cette thématique sur le versant positif du jeu en matière de santé.

 

6 Actualité, critiques de presse

Ce thème ouvert, « hors thématiques précises », nous permet de rebondir ponctuellement sur l’actualité et ainsi interpeler nos publics avec d’autant plus d’acuité notamment dans un souci d’éducation permanente, d’éducation aux loisirs et de promotion culturelle du jeu.

 

Désireux de soutenir notre objet social ?

De profiter de nos services (cf. infra) ?

Rejoignez-nous !

On peut s’affilier en tant que personne morale (association) ou physique (individuel) :

Votre association ludique…

  • n’a pas de but commercial
  • est publique (ouverte à tous)
  • fonctionne au moins 12 heures par mois
  • est située en Wallonie ou dans la région de Bruxelles-Capitale
  • n’est pas consacrée essentiellement à la pratique d’un seul jeu
  • offre un service de prêt ou du jeu sur place et des animations ludiques ponctuelles

Elle peut être considérée comme un ludocentre et adhérer à LUDO asbl en tant que personne morale. Dans le cas contraire, vous pouvez vous affilier en tant que personne physique. Pour vous affilier ou affilier votre association à l’asbl LUDO, il vous suffit de virer la somme de 25€ sur le compte: BE65 0682 0114 6196 avec la mention « cotisation LUDO ». Votre cotisation est valable un an.

Avantages :

  • Nos publications trimestrielles, l’Artichouette et les cahiers de LUDO, sont envoyées à chaque membre. Il convient d’envoyer par courriel à Sophie Hanozet (info@ludotheques.be) l’adresse courrier souhaitée pour réception de nos publications. Par ailleurs, vous recevrez confirmation du paiement de votre cotisation par retour courriel.
  • Réductions lors de toute participation à nos activités y compris nos formations et notre Ludoweekend annuel.
  • Inscription ET prêt gratuit à Ludivine, la ludothèque de LUDO asbl (Plus de 1200 jeux, collections en ligne: http://www.ludoludivine.blogspot.be
  • Inscription ET prêt gratuit au ludocentre de documentation LuCIFER (Plus de 1000 livres, articles et revues sur le jeu, les jeux et les jouets).
  • Pour vos événements réguliers ou ponctuels, publicité dans l’artichouette, la newsletter et le site de l’asbl (artichouette@ludobel.be).
  • Sur demande (artichouette@ludobel.be ), création de feuillets et affiches par Sarah Dermine, notre graphiste, pour vos événements.
  • Si vous avez l’occasion de nous y rejoindre, droit de vote lors de notre assemblée générale annuelle (la date sera annoncée).

BUREAU permanent 2017-2018

(et groupes de travail de LUDO ASBL).

Qui est qui ?

  • Virginie Gilson : GT Comité de rédaction artichouette, GT critiques de jeux, GT Ludoweekend

  • Olivier Grégoire (alias p’tit gris) : Membre du CA relais auprès du secteur Ludo de la Cocof. : GT Ludoweekend, GT coopération, GT Label LUDO, GT critiques de jeux, GT concours, GT formations continuées, GT administration, GT formation diplômante et recherche

  • Sophie Hanozet : Secrétaire permanente, administration, centre de documentation LuCIFER (GT administration, GT Formations continuées, GT Ludoweekend, GT ludivine et LuCIFER, GT coopération et projets internationaux,)

  • Serge Lehman : GT Formation diplômante et recherche, GT Formations continuées, GT Ludoweekend, GT concours

  • Silvana Recchia: Ludothécaire de Ludivine, la ludothèque de LUDO asbl et centre de documentation LuCIFER (GT Ludivine et LuCIFER, GT formation diplômante et recherche, GT formations continuées, GT Label ludo)

  • Virginie Tacq : GT Comité de rédaction Artichouette, GT rédaction Cahiers

  • Cécile Thoulen :GT Comité de rédaction Artichouette, GT rédaction Cahiers, GT formation diplômante et recherche

  • Charlotte Van Driessche : GT Label LUDO, GT Ludoweekend

  • Nicolas Ovigneur (alias OVNI) : Coordinateur de LUDO asbl (GT administration, GT comité de rédaction Artichouette, GT coopération et projets internationaux)
  • Michel Van Langendonckt (alias VLG) : Président, membre du CA, coordinateur du Bureau, chargé des relations internationales, éditeur responsable de l’artichouette et des cahiers de LUDO, délégué au CA du Musée du Jouet de Bruxelles, (GT formation diplômante et recherche, GT Ludivine et LuCIFER, GT administration, GT rédaction cahiers, GT comité de rédaction Artichouette, GT concours)

  • Elsa Antunes Cristas : GT Formation
  • Renaud Keymeulen : GT Formation

  • Nathalie Lambinet : GT Formation
  • Grégory De Backer : GT Toucheàtout

  • Laure Vandermeer : GT Ludoweekend

Depuis 2014, le Conseil d’Administration (C.A.) de LUDO asbl élu lors de l’A.G. tenue le 31 mai à Ath est composé de Michel Van Langendonckt (Président), Bénédicte Hanot (Trésorière, déléguée bruxelloise), Olivier Grégoire (délégué Cocof), Francine Gillon (déléguée Brabant wallon), Agnès Bricq (Secrétaire), Annie (déléguée hennuyère) , Anne-Marie Mattka (déléguée liegeoise), Christine Gillard (déléguée luxembourgeoise) et Anne Vandeputte (déléguée Hainaut). Le C.A. se réunit une ou deux fois par an (Avant et/ou après l’Assemblée générale), le Bureau permanent une fois par mois, les Groupes de Travail, chaque fois que nécessaire.

Siège social et siège principal d’activités :

Ludocentre « HEB-ULB Ludivine et LuCIFER »
(LUdo Centre d’Informations, de Formations, d’Education et de Recherche)
Adresse : LUDO asbl c/o HEB, 62 avenue De Fré à 1180 Bruxelles
Horaires d’ouvertures: http://www.ludoludivine.blogspot.be Tél. : 02/373.71.10
Secrétariat général :
LUDO asbl c/o Sophie Hanozet info@ludobel.be
Adresse : 120 avenue Franz Merjay à 1180 Bruxelles. Tél. : 02/733.85.00

Le concept de ludothèque

LUDO asbl est originellement « l’association des ludothèques et ludothécaires de la Communauté française de Belgique ». Aujourd’hui, bien que dans le cadre d’un objet social élargi, elle continue à fédérer notamment les ludothèques francophones belges, s’intéresse particulièrement au développement de ce concept dans le monde et tente d’y participer. Ainsi, l’association héberge notamment au Ludocentre « HEB-ULB Ludivine et LuCIFER », le siège social de l’Association Internationale des Ludothèques (International Toy Libraries Association, ITLA).

Par ses statuts, cette asbl de droit belge a donné, en 1990, une définition officielle du concept de ludothèque qui a aujourd’hui une portée mondiale : « La ludothèque est un service qui procure à ses membres une possibilité de jeux partagés et/ou le prêt de jeux.

Une ludothèque peut fonctionner à l’initiative d’individus, d’organisations caritatives, d’asbl, de pouvoirs locaux, régionaux ou nationaux, ou de toute autre institution organique de ce genre. Les membres des ludothèques peuvent être des enfants, des parents, des grands-parents, des personnes s’occupant d’enfants, des enseignants et/ou des écoliers, des membres du personnel hospitalier et/ou des patients, ou toute autre personne ou ensemble de personnes intéressées par le jeu et le jouet ». Le concept de ludothèque apparaît cependant non seulement pluriel, mais en constante évolution.

Résumons à l’extrême : quatre visions coexistent en Occident: les deux principales sont la vision fondatrice anglo-saxonne, d’accueil spécifique des personnes handicapées et la vision latine, moins « clinique », de ludothèques ouvertes à tous les publics, tout en reconnaissant, progressivement, des spécificités locales. Cette conception latine porte aujourd’hui le dynamisme européen et c’est dans cette optique que nous nous inscrivons en Communauté française de Belgique (CF). Bien que des ludothèques adaptées aux personnes atteintes d’un handicap existent, elles constituent, chez nous, des lieux de socialisation ouverts à tous!

Une conception dite « brésilienne », encore marginale aujourd’hui, tente de développer des ludothèques dans des pays émergeants principalement en Afrique noire ou en Amérique latine. Ce sont des lieux d’accueil pour enfants désoeuvrés qui y jouent et fabriquent des jeux avec toutes sortes de matériaux de récupération, Enfin, en Allemagne, le pays par excellence du jeu de société familial, la demande est telle que la plupart des ludothèques sont des salles de jeux ou des comptoirs de prêt commerciaux.

La définition de l’association européenne des ludothèques (ETLA) insiste sur leur rôle social et éducatif: « Sans but commercial, les ludothèques fournissent des ressources pour jouer, en ce compris les jouets, les jeux, la formation du personnel et la spécificité de l’espace ». Exprimé différemment, on peut dire que celles-ci sont des lieux où, autour du jeu et du jouet; on vit, on se rencontre, on s’instruit, on se détend. »

Dans sa thèse Annie Chiaratto précisait dès 1991 que, idéalement, « la ludothèque est cet espace ouvert au public et organisé autour de l’activité ludique qui, à partir des jeux et des jouets propose du jeu sur place, un service de prêt et des animations ». Notons que la Commission Communautaire Française (COCOF) de la région de Bruxelles Capitale octroie un subside annuel à tout organisme offrant régulièrement (4 heures et plus par semaine) au moins deux de ces services sur son territoire (renseignements : 02/800.84.89). Psychologue, attachée à la Cocof, responsable du « secteur ludothèques » (précieux service officiel bruxellois employant 5 personnes dont LUDO est l’équivalent bénévole pour la Fdéréation Wallonie-Bruxelles), Christine Baele rappelle en effet que « les ludothèques remplissent un rôle social multiple offrant un accès aux jeux et aux jouets de qualité à tous, en étant un lieu de rencontres intergénérationnelles, un lieu propice à la socialisation, à l’intégration, à l’apprentissage des responsabilité. Elles proposent des loisirs actifs et jouent un rôle éducatif non négligeable. »