Cécile Thoulen, psychologue,

Spécialiste diplômée en Sciences et Techniques du Jeu

Le statut de l’animateur ludique : voilà une question bien actuelle. Le secteur du jeu est en pleine croissance : 5 à 10 % par an selon (1), et de nouveaux acteurs émergent un peu partout pour faire naître et vivre des cercles, clubs, tables de jeux, micro-entreprises d’édition, ASBL à finalité de promotion du jeu, magasins spécialisés, la liste est longue… Voilà de quoi bouleverser un monde jusqu’à présent assez resserré et peut-être même inquiéter quant à la régulation de celui-ci. En effet, là où il y a du succès, il y a de l’argent, et là où il y a de l’argent, il y a des proies, des prédateurs et du contrôle.

Qui est qui là-dedans ? Un peu tout le monde… Des commanditaires aux bénéficiaires de services ludiques en passant par les prestataires de ceux-ci. Tous ont à y gagner ou à y perdre selon que les choses se feront en toute légalité ou non.

Quelques exemples parmi d’autres:

– des commanditaires qui payaient les prestataires « en boîtes de jeux » vont devoir payer plus cher et en argent pour que la situation soit légalisée ;

– des animateurs payés jusqu’ici en boîtes de jeu vont être payés proportion-nellement moins pour satisfaire la légalité, avec même la crainte de ne plus être engagés du tout ;

– des « animés » qui risquent de l’être un peu moins, victimes de prestataires qui sont là moins par vocation que par opportunisme.Une régulation : comment ?

Deux solutions s’offrent à nous, à première vue :

Une légalisation pure et simple :

– de la formation d’animateur ludique : création éventuelle d’un statut protégé ;

– des contrats de travail : suite à la création de ce statut, exigence pour les contrats de travail de répondre aux normes particulières définies par celui-ci.

Une labellisation : j’entends par là une reconnaissance de qualité, suite à l’approbation d’une structure reconnue apte à la délivrer par l’ensemble du monde des acteurs ludiques.

De toute façon, ces deux solutions exigent en premier lieu une définition plus nette de ce qu’est l’animateur ludique : c’est ce à quoi nous nous attelons maintenant.

La notion d’ « animateur »

Selon Larousse (2), nous trouvons déjà quatre pistes :

– « Personne qui est l’élément dynamique d’une entreprise collective »

– « Personne chargée de l’encadrement d’un groupe d’enfants, de vacanciers, d’adultes, et qui propose des activités, facilite les relations entre les membres du groupe, suscite l’émulation, l’intérêt, etc. »

– « Personne chargée de diriger, de dynamiser, d’orienter un service commercial, la vente de produits, etc. »

-« Au music-hall, à la radio ou à la télévision, personne qui présente et crée le climat du spectacle ou de l’émission. »

Et, détail intéressant, comme synonyme, Larousse ne nous propose que « boute-en-train » (littéralement : « pousse au mouvement »). Nous retrouvons donc déjà ici les notions de mouvement, de collectivité (de tout âge), de création de liens, d’activité, de vente et d’ambiance.

Quand nous jetons un oeil sur Wikipédia, nous sont proposées directement deux directions (3) :

– « Animateur : qui anime un groupe de personnes, une activité » (dans la sous-catégorie duquel on peut encore choisir entre les qualificatifs suivants : socioculturel, de centre de vacances et de loisirs, de jeux ou d’activités de loisir, de spectacle, présentateur, de formation et commercial)

– « Animateur : qui donne vie à un personnage », définition qui fait référence au réalisateur de films d’animation.

Nous pouvons donc ici rajouter aux autres les notions suivantes : le socioculturel, la pédagogie et le fait de donner vie à quelque-chose.

La notion d’ « animation »

A nouveau selon Larousse (5), nous retrouvons les notions suivantes:

– « Action de mettre de la vivacité, de l’entrain dans quelque chose »

– « Chaleur, ardeur, fougue mises dans une action, une expression, un comportement »

– « Mouvement, grande activité au sein d’un groupe, dans un lieu »

– « Action d’animer un groupe, un débat, une émission, un service commercial, etc. »

– « Ensemble des moyens et méthodes mis en oeuvre pour faire participer activement les membres d’une collectivité à la vie du groupe. »

– « Toute méthode consistant à filmer image par image des dessins ou des marionnettes qui paraîtront animés sur l’écran. »

-« Manifestation ayant pour objet de présenter une oeuvre à une partie de son futur public, de réfléchir collectivement sur un spectacle déjà vu. »

En plus de ce que nous avons déjà relevé précédemment, nous rencontrons maintenant les notions d’enthousiasme, de régulation (comme pour le débat) et de réflexion collective.

Et comme un peu d’étymologie ne nuit jamais, rappelons (6, 7, 8) :

– que le mot « Animateur » vient du latin « Animator » : celui qui anime ;

– que le mot « Animator » vient du verbe « Animare » : communiquer la vie, rendre vivant ;

– que le verbe « Animare » vient du mot « Anima » : l’air, l’haleine, le souffle, l’esprit, l’âme .

– et qu’un verbe dérivé de « Anima » est « Animadvertere » : faire attention, prendre garde, blâmer et relever (au sens de constater). (10)

Nouvelles notions rencontrées : l’esprit, l’âme et le fait de prendre garde.

Pour conclure sur un essai de définition globalisante, nous pourrions dire que l’animateur est celui qui met en mouvement une collectivité, au sein de laquelle il favorise la création de liens dans un but allant du socioculturel à la vente en passant par le pédagogique et la création d’ambiance, quelqu’un qui crée, insuffle la vie et la régule en réfléchissant et en veillant au grain.

La notion de « ludique »

Le Larousse nous en propose la définition suivante : « Qui relève du jeu » (11), et ne nous trouve pas de synonyme.Très logiquement, puisque ce mot, qui n’est apparu dans notre vocabulaire courant que tardivement (pas avant le XXe siècle), a été savamment dérivé du mot latin « ludus » pour pallier le manque d’adjectif dérivé du mot « jeu ». (a)

« ludus », quant à lui, signifierait à la fois les choses suivantes (12) :

– « L’amusement » ;

– « L’école » ;

– « Le jeu au sens d’une chose facile » ;

– « Le jeu au sens du divertissement » ;

– « Le badinage, la plaisanterie ».

Mais il désignerait également plus spécifiquement « les jeux de caractère officiel ou rituel donnés en l’honneur des morts, et plus généralement le jeu en acte, par opposition à jocus, « jeu en paroles » » (b, p. 1944)

Une tentative de définition de la notion de « jeu »

Le mot « jeu », déjà, issu du mot latin jocus « jeu en paroles, plaisanterie » (…). Jocus, fréquemment associé à ludus « jeu en action », a fini par le remplacer en absorbant ses valeurs. Le jeu désigne, dès les premiers textes, à la fois un amusement libre (…) et l’activité ludique en tant qu’elle est organisée par un système de règles définissant succès et échec, gain et perte » (b, p. 1800).

Une liberté dans un système de règles… voilà qui nous amène directement à Colas Duflo et sa définition du jeu comme un espace de léga-liberté : « invention d’une liberté dans et par une légalité » (c, p. 102)

Comme nous pouvons le constater, de la définition du mot, nous sommes passés à la définition d’un espace (symbolique, bien sûr), une délimitation du jeu, ce à quoi se sont consacrés des penseurs comme Johan Huizinga, Roger Caillois et Gilles Brougère.

Johan Huizinga, en 1951, définit le jeu comme une action libre, sentie comme « fictive » et située en dehors de la vie courante, capable néanmoins d’absorber totalement le joueur ; une action dénuée de tout intérêt matériel et de toute utilité ; qui s’accomplit en un temps et dans un espace expressément circonscrits, se déroule avec ordre selon des règles données, et suscite dans la vie des relations de groupes s’entourant volontiers de mystère ou accentuant par le déguisement leur étrangeté vis-à-vis du monde habituel. (d, p.31)                        Et de rajouter sur la fonction de celui-ci : La fonction du jeu, sous les formes supérieures envisagées ici, peut, pour la plus grande part, se ramener immédiatement à deux aspects essentiels. Le jeu est une lutte pour quelque chose ou une représentation de quelque chose. Ces deux fonctions peuvent également se confondre, en ce sens que le jeu « représente » un combat pour quelque chose, ou bien est un concours, qui peut le mieux rendre quelque chose. (d, p. 32)

Roger Caillois, en 1958, (e, p. 42-43)

circonscrit le jeu comme une activité :

– libre : à laquelle le joueur ne saurait être obligé sans que le jeu perde aussitôt sa nature de divertissement attirant et joyeux ;

– séparée : circonscrite dans les limites d’espace et de temps précises et fixées à l’avance ;

– incertaine : dont le déroulement ne saurait être déterminé ni le résultat acquis préalablement, une certaine latitude dans la nécessité d’inventer étant obliga-toirement laissée à l’initiative du joueur ;

– improductive : ne créant ni biens, ni richesse, ni élément nouveau d’aucune sorte ; et, sauf déplacement de propriété au sein du cercle des joueurs, aboutissant à une situation identique à celle du début de la partie ;

– réglée : soumise à des conventions qui suspendent les lois ordinaires et qui instaurent momentanément une législation nouvelle, qui seule compte ;

– fictive : accompagnée d’une conscience spécifique de réalité seconde ou de franche irréalité par rapport à la vie courante. 

Gilles Brougère, en 2005, dégage cinq caractéristiques du jeu :


– le second degré :  ce qui caractérise le jeu, c’est un détournement, une transformation de dénotation. (f, p. 44). Pour expliquer cette caractéristique,il évoque la célèbre phrase de Bateson :

Ce phénomène –le jeu- n’est possible que si les organismes qui s’y livrent sont capables d’un certain degré de métacommunication, c’est à dire s’ils sont capables d’échanger des signaux véhiculant le message : « ceci est un jeu » (f, p. 43) ;

– jouer c’est décider : Certes décider, comme nous l’avons vu, d’entrer dans le jeu, mais ensuite prendre une succession de décisions, en relation avec celles des autres joueurs le cas échéant, parfois réduite à l’acceptation de ce que font ces autres. (…) La réalité produite par le jeu ne résulte que des décisions prises. (…) Le jeu n’a de réalité que pour autant qu’elle soit produite par ceux qui y participent. (…) Tout peut ainsi devenir jeu, sous réserve que les joueurs le décident ainsi. (…) Le jeu est un monde immense car il est le monde du possible, du virtuel (…). Le jeu apparaît comme l’univers du performatif (…) : faire des choses avec les mots (f, p. 52) ;

– la règle : Ce qui organise la décision dans le second degré c’est la règle. En effet, la décision pour être productrice du jeu se donne des règles : et, citant Colas Duflo : On aurait bien dû s’apercevoir, enfin, que cette légalité ludique avait ceci de particulier qu’elle est légalité productrice, et ce qu’elle produit, c’est la liberté du joueur. Et si l’on s’était posé alors la question de la spécificité de la liberté du joueur, sans doute se serait-on aperçu aussi que cette liberté était une liberté produite par les règles du jeu  (f, p. 54) ;

–  la frivolité : La situation de jeu apparaît comme organisée autour de la mise à distance des conséquences et particulièrement de celles qui sont considérées comme négatives. (…) ce qui permet l’implication du joueur comme décideur (f, p. 56-57) ; l’incertitude : On ne sait pas comment finit un jeu (…). Son scénario, même s’il est doté d’une trame préexistante, se construit au fur et à mesure du déroulement. C’est là que gît l’intérêt du jeu, ce qui l’oppose à la cérémonie, au rituel, à la pièce de théâtre classique. En revanche l’application de ce critère rapproche fortement du jeu, le théâtre d’improvisation qui semble en avoir toutes les caractéristiques (f, p. 58) ;

Si l’on réunit ces différentes visions, l’espace de jeu/ludique nous apparaît donc comme un espace bien délimité autant physiquement (espace/temps) que socialement (les enjeux que l’on y rencontre ne sont pas ceux de la vie courante) et psychiquement (par la conscience qu’il s’agit là d’une réalité seconde), régi par un système de règles, qui n’est accessible que par une expresse volonté et qui n’est attrayant que par l’issue incertaine des échanges qui s’y passent, qui sont, eux, à analyser sous l’angle d’une lutte plus ou moins sublimée.

Et enfin, le « joueur »

Larousse (13) nous propose d’emblée quatre définitions possibles :

– « personne qui pratique un jeu, un sport » ;

– « personne qui joue d’un instrument de musique » ;

– « personne qui a la passion des jeux d’argent » ;

– « personne qui aime prendre des risques pour obtenir un gain important »

Nous retrouvons donc là des analogies entre :

– le jeu et l’art (d’ailleurs, question ouverte : le jeu est-il un art ou l’art est-il un jeu ?) ;

– le jeu et le risque :

– le joueur et le kamikaze…

Car jouer, c’est certainement trouver que « le jeu en vaut la chandelle ». Et nous arrivons enfin, à travers « le jouer », à ce que Jacques Henriot nomme l’attitude ludique : Pour jouer, il faut entrer dans le jeu. Pour entrer dans le jeu, il faut savoir que c’est un jeu. Il y a donc, de la part de celui qui se met à jouer, une compréhension préalable du sens du jeu. L’attitude ludique, comme toute attitude, se prend. Comme toute attitude, elle se comprend. (g, p. 83).

Jusque là, nous sommes à nouveau dans l’énoncé de la condition d’une conscience d’une réalité seconde pour que l’on puisse parler d’un jeu. Mais Henriot va plus loin, lorsqu’il avance ceci : « Le jeu, c’est l’idée du jeu. Dire qu’il y a jeu quelque part, dans le monde, en quelqu’un, ce n’est pas effectuer le constat de la présence effective d’une réalité qui serait observable et dont le sens tomberait sous le sens : c’est émettre une hypothèse, porter un jugement, appliquer au donné de l’expérience vécue une catégorie qui provient de la société où l’on vit et que véhicule la langue dont cette société fait l’instrument de sa culture » (h, p. 16).

Il en vient donc ici à consacrer l’attitude ludique comme principale condition jusqu’à, sans doute, anéantir certaines limites précédemment définies, pour en redéfinir d’autres : Un jeu dans lequel on n’entre pas, auquel on ne se laisse pas plus ou moins prendre n’est pas un jeu. Le jeu forme autour du joueur un cercle envoûtant : il faut être dedans pour jouer. Si l’on reste dehors, on ne joue pas – on risque de ne pas comprendre de quel jeu il s’agit, ni même s’il s’agit d’un jeu. Mais si l’on pénètre dans le jeu au point d’en venir à oublier qu’on joue, alors on se trouve aliéné : on ne joue plus. Qui n’entre pas ne joue pas ; qui se laisse prendre ne joue plus. Il y a un en deçà et un au-delà du jeu (g, p. 94).

Pour conclure

Je dirais que l’animateur ludique est celui qui, non content de mettre en mouvement une collectivité, d’insuffler la vie à des projets et « de créer l’ambiance », a la lourde tâche de veiller à la bonne entrée, occupation et sortie de l’espace ludique tel que défini plus haut.

Bibliographie

« Qui suis-je ? Moi, jeu !? » ou… la « petite » histoire du mot « jeu »
Mots de jeux – jeux de mots, article basé sur la conférence de M. Van Langendonckt (Université d’été des ludothécaires, Cholet, 7/2009) (a)

Le Robert : Dictionnaire historique de la langue française, sous la direction d’Alain Rey, Tome 2, Dictionnaires LE ROBERT, Paris, 2012 (b)

Autre Temps. Cahiers d’éthique sociale et politique, année 1998, Volume 58 (c)

Homo ludens : Essai sur la fonction sociale du jeu, Johan Huizinda, Editions Gallimard, 1951 (d)

Les jeux et les hommes : le masque et le vertige, Roger Caillois, Editions Gallimard, 1967 (e)

Jouer/Apprendre, Gilles Brougère, Editions Economica, 2005 (f)

Le jeu, Jacques Henriot, Edition Synonyme-Sor, 1983 (g)

Sous couleur de jouer : la métaphore ludique, Jacques Henriot, Editions José Corti, Paris, 1989 (h)

Et si le jeu nous réconciliait avec l’autorité ? : support écrit de la conférence de Sylvie Van Lint, introduction à l’année d’études en « Sciences et techniques du jeu », 16 septembre 2013 (i)

Support de cours : Les interactions en jeux, Valérie De Hoe et Catherine Van Nieuwenhoven ; Résonances 2013 (j)

15 questions pour classer les jeux selon les interactions sociales qu’ils induisent : document du cours « Interactions sociales » de Michel Van Langendonckt tiré de « Intérêts, nuances et limites des jeux solidaires ». Michel Van Langendonckt, Colloque « Le jeu dans tous ses éclats ». Bibliothèque de l’espace M. Carême, section « Ludothèque », Anderlecht, 27/04/2013 (k)

Techniques de gestion de groupe, Pascal Decraye, 4ème année de spécialisation « Sciences et techniques du jeu » 2013-2014, support de cours (l)

Descriptif de cours pour ASP Sciences et Techniques du jeu – année académique 2013-2014, support de cours de Françoise Hendrickx (m) Quelques astuces pour préparer vos séances d’activités sportives sous forme mnémotechnique de A à G, Philippe Romain, sciences et techniques du jeu 2013/2014, support de cours (n)

Séminaire spécialisé « ludothèques » : document de synthèse. Les règles du jeu : un plaisir à découvrir, Vanessa Lita et Olivier Grégoire, Année de Spécialisation en Sciences et Techniques du Jeu, Année académique 2013-2014, support de cours (o)

Vers une typologie des typologies de jeux : à l’attention de tout homo ludens, ludologue, ludicien, Michel Van Langendonckt, support de cours (p)

Sitographie

http://www.lalibre.be/economie/libre-entreprise/les-editeurs-belges-sortent-le-grand-jeu-52996cae3570386f7f38125c, 07/08/2014 (1)

http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/animateur_animatrice/3588, 10/08/2014 (2)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Animateur, 10/08/2014 (3)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Animateur_de_formation, 10/08/2014 (4)http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/animation/3590 08/08/2014(5)

http://fr.wiktionary.org/wiki/animateur 08/08/2014 (6)

http://www.dicolatin.be/FR/LAK/0/ANIMATOR/index.htm 08/08/2014 (7)

http://www.dicolatin.be/FR/LAK/0/ANIMA/index.htm 09/08/2014 (8)

http://fr.wiktionary.org/wiki/anima 09/09/2014 (9)

http://www.dicolatin.be/FR/LAK/0/ANIMADVERTO/index.htm 07/08/2014 (10)

http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/ludique/48008 07/08/2014 (11)

http://www.dicolatin.be/FR/LAK/0/LUDUS/index.htm 06/08/2014 (12)

http://www.nrp-college.com/jeu/#more-3275 06/08/2014

http://www.larousse.fr/dictionnaires/francais/joueur_joueuse/45015 06/08/2014 (13)

http://www.sciencesdujeu.org/index.php?id=224#tocto2n1 06/08/2014

http://fr.wikipedia.org/wiki/Serious-game 06/08/2014 (14)

http://fr.wikipedia.org/wiki/Programmation_neuro-linguistique 06/08/2014 (15)